Je m’appelle Antoine Bezborodko et je suis Executive Producer chez HoloForge Interactive, le département expert en réalité mixte du studio de jeux vidéo Asobo Studio. Premier développeur indépendant français de jeux sur console et PC, Asobo Studio propose des solutions immersives sur-mesure et nos créations sont des références mondiales en termes d’applications en réalité mixte.
Mon ambition est de révéler au monde combien le jeu vidéo va au-delà du divertissement, combien il est à l’avant-garde des technologies et s’inscrit dans les usages du quotidien. C’est dans cet esprit que nous avons participé en 2017 à la création de la première exposition muséale en réalité mixte en France : Le Mont-Saint-Michel : Regards numériques sur la maquette, au Musée des Plans-Reliefs.

Je suis convaincu que les musées regorgent de merveilles, et qu’ils ont tout à gagner à enrichir leur récit grâce à l’apport des technologies actuelles. L’utilisation de la réalité mixte permet par exemple de toucher un public plus large, plus jeune, par le biais d’un medium ancré dans son époque. Avec cette exposition, nous avons rendu une visite au musée aussi exaltante qu’une partie en Battle Royale, le savoir en plus ! Pour le visiteur, c’était l’immersion garantie : à la clé, une vision augmentée de l’histoire du Mont-Saint-Michel sur fond de schémas 3D holographiques et de sons spatialisés.

« Rendre le patrimoine culturel accessible à tous grâce à la technologie »
Jusqu’alors, nos travaux s’appuyant sur HoloLens consistaient principalement à créer des prototypes utilisés dans des environnements très maitrisés, à proximité de nos développeurs. Cette expérimentation nous a offert l’opportunité unique de libérer notre créativité et de dessiner les contours d’une médiation culturelle réinventée. Nous avons ainsi imaginé comment déployer un dispositif autonome dans un musée, depuis l’accueil des visiteurs jusqu’à leur départ, en raisonnant la prise en main de HoloLens, la présence de bornes interactives ou la gestion d’une application permettant de paramétrer la langue, le volume ou l’apparition ou non de sous-titres.
Ce modèle de médiation numérique que nous avons inventé en prenant part à la création de cette exposition, nous le dupliquons désormais au sein d’autres institutions culturelles.

Si après mon témoignage, vous doutez encore des bénéfices qu’offre le mariage de la culture et du numérique, faites un test : accompagnez un adolescent à une exposition qui n’utilise pas la réalité mixte, puis à une exposition qui l’utilise, et demandez-lui ce qu’il a retenu à la sortie ! Vous constaterez immédiatement l’impact des technologies sur les plus jeunes générations et la force de la transmission immersive des savoirs.